© Gilles Le Mao
Un partenariat Opera-Mundi
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La Provence. Samedi 5 mars.
La Marseillaise. Samedi 5 mars
- « Imiter la nature est une obsession de l’Europe ».
Marianne, le 20 septembre 2021. Propos recueillis par Philippe Petit.
- Penser la nature à l’heure de l’anthropocène.
Cycles Pensées du Monde du Mucem. 18 mai 2017.
"Si les humains sont devenus une force naturelle capable de déstabiliser le « système Terre », ne doit-on pas mettre en question le « grand partage » entre nature et culture qui structure la pensée des Modernes ? L’anthropologue Philippe Descola révèle qu’il existe des sociétés où les hommes savent composer autrement des mondes avec ce qui n’est pas « eux » : les animaux, les plantes, les choses, les montagnes et les vallées, le ciel et la terre... Et nous invite à nous aventurer « par-delà nature et culture ».
Tout a commencé pour Philippe Descola à la fin des années 1970 en Haute-Amazonie. Durant trois ans, pour les besoins de sa thèse d’ethnologie sous la direction de Claude Lévi-Strauss, il a partagé la vie des Jivaros Achuar, le « peuple du palmier d’eau ». Peu à peu, il est entré dans une autre composition du monde, où le jaguar solitaire a une place semblable à celle du chamane, où le chasseur chante pour demander au singe laineux de se laisser tuer, où les plantes du jardin sont des enfants, le toucan un beau-frère, où la nature fait partie de la maison commune, ce que l’anthropologue appellera « la nature domestique ». De cette expérience, Philippe Descola rapportera sa thèse et un splendide récit, Les Lances du Crépuscule. Il ne cessera par la suite de méditer et creuser ce terrain jusqu’à remettre la nature au cœur des sciences de l’homme. Il est aujourd’hui Professeur au Collège de France, titulaire d’une chaire d’Anthropologie de la nature, non pour s’interroger sur une hypothétique « nature humaine » mais pour élargir aux dimensions du monde la manière dont humains et non-humains négocient leur coexistence. Ce qu’il appelle « composer des mondes »."
Yann-Philippe Tastevin (ethnologue, commissaire de l’exposition Vies d’ordures)
- Regards croisés d’un anthropologue et d’un sociologue sur Par-delà nature et culture de Philippe Descola.
Richard Pottier. revue française de sociologie. Numéro 2007/4, vol 48, p. 781. Consulté sur Cairn.